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Charge de travail : quel impact sur la QVT ?

Par
Sarah Macheboeuf
Modifié le
20
March 2024
Créé le
1
October 2022
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Comment attirer des candidats, retenir les talents ou tout simplement prendre soin de vos collaborateurs pour éviter l’épuisement professionnel ? La charge de travail fait désormais partie intégrante de la QVT et peut poser de sérieux problèmes bien plus grave qu’on imagine. Alors que l’ONU réclame de nouvelles mesures pour préserver la santé mentale des salariés, que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation Internationale du Travail (OIT) publient des rapports sur la détresse au travail, aucune entreprise ne peut désormais se passer d’une introspection.

La charge de travail n’a jamais été si fréquemment évoquée, et cela permet de se poser les bonnes questions. Qu’est-ce que la charge de travail réelle et ressentie ? Quels sont les risques psychosociaux (ou RPS) d’une charge de travail mal adaptée ? On se penche sur cet aspect indispensable de l’organisation du travail, avec en bonus des solutions pour mieux appréhender la qualité de vie au travail.

Source : Unsplash

Charge de travail : définition

La question de la charge de travail est relativement floue dans la loi puisque selon l’article L. 3121-60 du Code du Travail, « L’employeur s’assure régulièrement que la charge du travail du salarié (…) est raisonnable et permet une bonne répartition dans le temps de son travail ». Le temps de travail ne suffit pas à mesurer la charge et ce que représente le quotidien d’un poste. Alors, comment savoir si les employés sont assez stimulés, mais ne croulent pas sous les missions ? Pour répondre à la question, certaines entreprises ont décidé de prendre en compte cette nouvelle donne et d’ouvrir le dialogue social

On peut classer la charge de travail dans 3 catégories :

  • Ressentie : dépend largement du contexte vécu par les employés. Par exemple, l’ambiance de travail, les sollicitations du manager, les interruptions des collègues, le soutien de la hiérarchie, le niveau de stress lié à la vie personnelle ou des événements impactants comme le Covid et les confinements. Chacun a une idée de sa propre charge de travail !
  • Réelle (ou charge prescrite) : lors de la définition du poste et l’allocation des ressources. Elle comprend les aléas (absences, pannes éventuelles de matériel, maîtrise des outils, etc.).
  • Perçue : tout comme les ressources disponibles, les spécificités du métier doivent être connues par le management grâce au dialogue et à l’écoute. Sans communication, la charge perçue peut différer de la charge réelle ou de la charge ressentie. 

Si beaucoup d’entreprises n’ont pas encore saisi l’importance des enjeux, les bénéfices de la prise en compte des ressentis de chacun sont pourtant capitaux sur le lieu de travail.

Quand la charge de travail est synonyme d’épuisement

Si la charge de travail est trop lourde et mal répartie, les salariés risquent un burn-out (de l’anglais burn, brûler, out, jusqu’au bout). Les personnes souffrant de cette maladie professionnelle ressentent un état d’épuisement physique et psychique dû à la surcharge de travail, une indifférence progressive vis-à-vis de l’entreprise et une dévalorisation de leurs compétences. 

Pour prévenir une charge excessive pesant sur la santé mentale, il est important de réguler la quantité de travail des salariés. Et les risques encourus sont sévères :

  • Accidents du travail ;
  • Risques psychosociaux ;
  • Troubles musculo-squelettiques ;
  • Stress, mal-être ;
  • Baisse de la qualité du travail ;
  • Désengagement des salariés ;
  • Absentéisme.
Source : Unsplash

Pour rappel, un employé doit bénéficier d’au moins 11 heures de repos consécutives entre deux journées de travail. Même en période de forte activité avec une charge de travail accrue. Ceci est primordial pour tenir la cadence et réduire les facteurs de pénibilité.

La sous-charge de travail ou le bore-out

Moins connu et plus difficile à déceler, le bore-out, ou syndrome de l’ennui au travail, est également dangereux pour la santé mentale des salariés. Il se traduit par une charge de travail trop faible qui entraîne un ennui et une détresse du salarié par manque de challenges et de stimulations. 

Au-delà d’une grande fatigue, les risques psychologiques sont réels, puisque les travailleurs en arrivent à ressentir une sensation d’inutilité. Le bore-out est une véritable souffrance au travail qu’il ne faut pas sous-estimer. D’autres signes incluent un désintérêt pour les tâches et les réunions, une productivité au ralenti, ou encore des heures supplémentaires importantes par manque de gestion du temps.

Dans tous les cas, si le personnel formule une demande d’aide et vous alerte sur un risque de surmenage lié à la santé au travail, l’écoute est la meilleure approche.

Mieux réguler la charge de travail : quels bénéfices au bureau ?

Trois soignants se suicident tous les deux jours et 25 % des professionnels de la santé ont déjà eu des idées suicidaires, y compris les infirmières et infirmiers dont la charge de travail augmente dangereusement. Cette estimation de l’association de Soins aux Professionnels de la Santé (SPS) fait froid dans le dos. Des mesures s’imposent donc, dans toutes les professions

Pour lutter contre une charge de travail trop importante, le stress professionnel, des maladies professionnelles ou bien plus grave, un suicide, le meilleur moyen est d’encourager une évaluation des risques et de réguler la charge de travail. De nombreux bénéfices en découlent :

  • Prévention du stress au travail 
  • Prévention des risques professionnels ;
  • Un meilleur dialogue avec les partenaires sociaux et le CHSCT ;
  • Amélioration des conditions de travail ;
  • Détection d’éventuels cas de harcèlement moral ou de pression psychologique au travail, pour réduire les facteurs de stress et le travail sous pression ;
  • Mise en conformité à l’obligation de sécurité de l’employeur.

Des audits peuvent également être menés en cas de télétravail pour garantir la qualité de vie au travail, même à distance.

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Télétravail et QVT

Le télétravail devient de plus en plus commun dans les entreprises qui peuvent y avoir recours. Très plébiscitée par les équipes, cette nouvelle organisation permet de concilier vie professionnelle et vie personnelle des employés. Ceux-ci réclament cependant d’instaurer des garde-fous pour garantir leur santé physique et leur sécurité au travail, même chez eux. On retrouve, entre autres : 

  • La garantie d’une bonne ergonomie sur leur espace de travail ;
  • Une mesure du temps de travail (selon une étude de la CGT, le temps et la charge de travail ont augmenté pour 47 % des répondants, et 75 % déclarent que leur employeur n’évalue ni l’un ni l’autre.) ;
  • Le respect du droit à la déconnexion ;
  • Un ajustement bilatéral des conditions de travail au fur et à mesure.

Pour faire face aux bouleversements de l’environnement de travail, il existe des outils.

Source : Unsplash

Outils pour évaluer la charge mentale de travail

Anticiper et planifier le temps de travail permet une juste répartition du travail dans l’entreprise. Par ailleurs, instaurer une vérification régulière de la charge mentale permet d’évaluer et d’éviter les risques. Par exemple, s’assurer que les cadres au forfait-jour ont une charge raisonnable de travail, faciliter les recours aux RH, au DRH ou à la médecine du travail, évaluer les procédures pour en déceler les incohérences et favoriser l’autonomie. Des questionnaires peuvent être envoyés aux travailleurs pour instaurer un dialogue bienveillant au sein de l’entreprise. 

Pour répondre à cette demande croissante, certains cabinets créent des dispositifs pour réaliser un diagnostic QVTC dans l’entreprise et instaurer des processus de régulation de durée et de charge de travail. C’est le cas de Einai, l’agence de conseil en bien-être au travail. Agissant en tant que véritables acteurs de la prévention, ils peuvent aujourd’hui  mettre en place un accompagnement, des ateliers pratiques et des formations pour les managers. Cette démarche permet d’organiser une véritable stratégie sur mesure qui correspond bien aux équipes, aux processus, à l’objectif fixé et au domaine d’activité de l’entreprise. Tout le monde y gagne !

À lire également :

> Comment bien choisir ses indicateurs QVT ?

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> La QVT, la patate chaude de l’entreprise

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